A propos

Nicolas Braconnier portant un costume noir et une chemise blanche est assis dans un canapé d'angle.

Fiche d’identité


Nom : Braconnier


Prénoms : Nicolas – Michel


Date et lieu de naissance : 21 novembre 1982 au Havre en Normandie (France)


Situation familiale : en union libre


Enfant 1 : Gabriel – Michel, né le 31 octobre 2008


Lieu de résidance actuel : Criquetot l’esneval (Normandie – France)


Activités : musicien (compositeur, arrangeur et producteur de musique)


Biographie


Enfance


Atteint de cécité suite à une rétinite pigmentaire diagnostiquée seulement 6 mois après ma naissance, c’est à l’âge de 3 ans que je pose pour la toute première fois mes mains sur les touches noires et blanches d’un piano.
Fasciné par la beauté et la magie de cet instrument, il m’apparait comme une évidence que lui et moi sommes connectés à jamais.
Quand je ne suis pas dehors à jouer avec mes petits camarades comme n’importe quel autre enfant, je développe mon oreille musicale en rejouant instantanément n’importe quelles musiques perçues par mes jeunes oreilles et compose mes premières mélodies à l’âge de 7 ans.


Mes parents étant plus que convaincus que je possède un véritable don, ceux-ci m’inscrivent au conservatoire de Sainte-adresse où je débute l’apprentissage du solfège, du chant et du piano classique avec Fabrice Poret.
Aucune structure ne pouvant m’accueillir en classe de CM2 après avoir passé mes premières années dans une école primaire standard, il me faut quitter le cocon familial et les copains pour mettre toutes les chances de mon côté et ainsi pouvoir poursuivre mon petit bonhomme de chemin.


Paris, me voici


Agé de 10 ans, je prends le train chaque semaine pour la ville lumière ou m’attend l’institut national des jeunes aveugles où je vais étudier la musicologie et le piano aux côtés de professeurs de talent tels que Isabelle Eclancher-Fernier, Julien Zéléla et Pascal Valadon qui vont me pousser à me surpasser un peu plus chaque année.
Cette formidable équipe arrivera malgré mes protestations de jeune têtu et fainéant à me faire sauter une année à chaque examen avec souvent la note de 19 sur 20 et les félicitations du jury.


Seul dans mon coin, je m’intéresse à tout instrument que la vie place sur mon chemin en me mettant à la batterie, la guitare ou l’orgue liturgique dont je tombe fou amoureux en découvrant l’oeuvre du compositeur Jean-Sébastien Bach au travers de partitions mises à disposition à la bibliothèque de l’institut.



Etant également passionné de son puisque déjà tout petit j’enregistrais absolument tout et n’importe quoi à l’aide de micros et magnétophones, j’intègre une classe me permettant d’étudier les technique d’enregistrement, de sonorisation et de production en studio et à l’extérieur.
Dans ma tête germe déjà cette envie d’avoir un jour mon propre endroit pour y composer et produire ma musique ce qui ne tardera pas, puisque j’ai l’incroyable surprise un jour en rentrant de Paris pour le weekend de trouver une pièce aménagée par Papa au fond du garage rien que pour moi.


Home, sweet home


De retour en Normandie de façon définitive en 1997, j’entre au conservatoire de Rouen pour y étudier le jazz, la clarinette, l’harmonie et l’improvisation avec le percussionniste et compositeur Pascal Zavaro et le saxophoniste et arrangeur Rémi Biet.
Je rejoins plusieurs classes d’ensemble en tant que pianiste dans l’une et batteur dans l’autre et y fait tout un tas de bien jolies rencontres.


De façon autodidacte cette fois, je me lance dans l’étude de l’orchestration et du contrepoint à l’âge de 16 ans puis commence à me produire sur scène dans diverses formations musicales avant de mettre un terme à ma scolarité un an plus tard.


L’autonomie à portée de doigts


Je me retrouve sur les routes, accompagnant diverses chanteuses et groupes tout en continuant de faire évoluer mon studio dans la maison familiale et passe mon temps à regarder toute une ribambelle de films et programmes audiovisuels puisque l’envie de composer de la musique à l’image est omniprésente et que je me rends compte que j’aime aussi beaucoup travailler seul avec mes machines en studio, avant d’être admis à la
SACEM avec l’aide précieuse du guitariste Serge Hendrix en 2000.
Je passe beaucoup de temps avec mes copains du
studio Honolulu au Havre à observer les autres travailler pour parfaire mes connaissances en matière de production musicale, puis commence à arranger et réaliser des titres et albums pour divers artistes locaux tels que Myke Vangout, Juls ou encore le groupe Masselassi. C’est à ce moment que le numérique entre dans ma vie grâce à mon frère de coeur
Manu qui m’initie à l’informatique, me permettant enfin de produire ma musique en parfaite autonomie, sans dépendre d’aucune structure.


Je rencontre à l’issue d’un spectacle dans un théâtre un jeune journaliste qui me présente Jean-Pierre Bénard, qui est en train de réaliser son premier long métrage franco-américain « Owen Gear » dont je signe la musique à l’âge de 22 ans.



C’est également à cette époque que je croise Bruno Herouard qui deviendra mon batteur préféré et avec qui je vais me lier d’une amitié sans faille nous permettant d’enchainer projets et dates de concerts en tous genres. C’est encore grâce au
studio Honolulu et plus précisément à son fondateur Olivier Lecoeur que je rencontre Thierry Pélicant, compositeur et chef d’orchestre à qui je fais part de l’un de mes plus grands rêves d’enfant, diriger un orchestre.
La générosité et la bienveillance de Thierry seront telles qu’il prendras le projet à coeur au point de me commander une oeuvre pour la ville de Montivilliers. Une pièce pour orchestre en 3 parties qui sera dédiée à mon amie et comédienne Patricia Piedfort, assassinée dans la rue Collar au Havre le 1er juillet 2006.
Après plusieurs mois de composition et d’orchestration, je vais donc rejoindre Thierry et l’orchestre André Messager pour les répétitions d’un concert qui sera donné le 29 juin 2007 en l’abbaye de Montivilliers.
C’est au fil de ces répétitions que je vais me retrouver à la baguette devant un orchestre de plus de 50 musiciens jouant ma propre musique et faisant de moi le jeune compositeur le plus chanceux du monde.



La paternité qui donne un nouveau regard sur le monde


C’est en 2008 que je décide de freiner la machine, puisque ma compagne Anne et moi attendons l’arrivée de notre fils Gabriel qui naîtra le 31 octobre et qu’il me parait absolument inconcevable d’être sur les routes et de manquer les premiers mots et premiers pas de notre enfant.
J’achèverai d’ailleurs pour la petite anecdote la composition d’une pièce pour piano et orchestre qui s’intitule « Concertino for a child » à la maternité, tout en assistant la maman en salle de travail.


Durant les années suivante je profite de ce temps devant moi pour regarder mon fils grandir et s’approprier le monde en étudiant un maximum de musiques. Je parcours l’oeuvre de Bach, Mozart, Mahler, Schubert, Rachmaninov et tant d’autres compositeurs de musique magique.
De temps à autres j’écris des arrangements de cordes et produis quelques petites choses et ne cesse de composer sous l’oeil attentif du petit bonhomme que je garde auprès de moi assis dans sa chaise de bébé et qui contemple avec innocence les petites diodes clignotantes des machines.


J’ai progressivement repris mes activité depuis quelques années, jouant notamment en duo ou en quartet mais tout en veillant toujours à ce qu’elles ne m’éloigne pas trop longtemps de mes amours. Ce petit cocon que nous nous sommes construit tous les 3 est tout aussi vital à mon équilibre physique et mental que cette formidable chance que j’ai de pouvoir composer et produire de la musique sur scène comme en studio en toute liberté.